Mise à jour mai 2024

Pour fin de lecture, les chiffres encerclés réfèrent aux numéros des références annexées au présent document.

Bienvenue dans le monde fascinant du microbiote intestinal. Il s’agit d’un environnement grouillant de micro-organismes possédant multiples fonctions et caractéristiques (6) (20).  Découvert par la communauté scientifique depuis quelques années,  l’immense potentiel de ce dernier attire aujourd’hui l’attention de nombreux chercheurs et professionnels de la santé. Il est affirmé que se trouverait, à l’intérieur du corps, une immense communauté permettant de trouver des réponses à plusieurs questions de la santé humaine jusqu’à maintenant non expliquées. L’enthousiasme quant au microbiote et son influence sur la santé globale est certes, bien au rendez-vous. Vous l’aurez deviné, qui dit « intestin » dit « digestion» et «alimentation ». Dans ce texte, ce fameux microbiote sera vulgarisé, son implication sur la santé humaine ainsi que ses liens avec l’alimentation seront détaillés. Les aliments à favoriser au menu, ainsi que ceux à limiter seront également décrits.

Les bactéries et autres micro-organismes dont il est composé

On a longtemps sous-estimé le pouvoir des bactéries intestinales, mais voilà que les études des dernières années démontrent toute l’importance du type de famille de bactéries (variété et diversité) que l’on héberge au sein de l’organisme, de leur taux d’occupation (quantité) et des molécules qu’elles sécrètent ou permettent de sécréter pour favoriser un état d’équilibre dans le corps (14)(17). Leur variété et leur quantité sont les clés d’une santé optimale (12) (17).

Le microbiote intestinal se définit comme étant l’ensemble des bactéries, des virus et des levures vivant dans un milieu déterminé, soit l’intestin (6) (20). En quelques chiffres il compte (17)(21)(22) :

  • 100 000 milliards de bactéries
  • Chaque individu héberge au moins 160 espèces sur un total de 1 150 espèces qui colonisent le tractus gastro-intestinal.
  • 70 à 80% des cellules immunitaires cohabitent avec le microbiote

Le pouvoir du microbiote intestinal

Par le rythme de vie actuel, et pour différentes raisons liées à l’environnement et aux habitudes de vie, il est parfois difficile d’offrir les conditions optimales aux bactéries intestinales (10)(17). Les deux paramètres;  l’environnement et les habitudes de vie, influencent grandement l’équilibre du microbiote (10)(17). Et si on regardait cela d’un peu plus près.

Les habitudes de vie (alimentation et activité physique) sont les facteurs qui influencent le plus de la composition du microbiote (12)(20) ! En combien de temps les changements se font voir? Certaines études ont observé des changements dans le microbiote en seulement 24 heures  (3)(10)(16)! Impressionnant, non?

Vous comprendrez donc qu’à plus ou moins long terme, ces facteurs déterminent s’il y aura dysbiose ou eubiose au sein du microbiote (6). Le déséquilibre, la dysbiose, est associé à plusieurs problématiques de santé globale (6)(20).

La littérature actuelle permet d’observer un lien entre le microbiote et différentes pathologies telles que (1)(2)(6)(10)(12)(17)(20) :

  • Les maladies chroniques (diabète de type 2, obésité, maladies cardiovasculaires, hypertension)
  • Maladies auto-immunes (maladie cœliaque, polyarthrite rhumatoïde)
  • Troubles immunitaires (asthme, allergies)
  • Symptômes gastro-intestinaux (ballonnements, gaz, diarrhée, constipation)
  • Maladies du système digestif (colite ulcéreuse, maladie de Crohn, syndrome de l’intestin irritable)
  • Maladies de la peau (acné, rosacée, eczéma, psoriasis)
  • Problèmes de santé mentale (Trouble du spectre de l’autisme, Alzheimer, dépression, anxiété)

Inflammation et perméabilité intestinale

Comment un seul organe peut-il avoir un impact aussi systémique ? Autrement dit, comment un simple déséquilibre en bactéries peut-il être associé à autant de problèmes à tant d’endroits différents dans l’organisme ?

Il est ici question d’inflammation et de perméabilité intestinale. Voir l’article de blogue Perméabilité intestinale ou « leaky gut », ce qu’il importe de savoir !

Lors d’une dysbiose, une perte d’efficacité dans la barrière de défense intestinale est présente, laissant ainsi circuler des molécules de l’extérieur de l’intestin vers l’intérieur et vice-versa (17). Vous vous souvenez, un peu plus haut il est mentionné que 70 à 80 % du système immunitaire se logeait dans la paroi de l’intestin (21) ? Eh bien, que croyez-vous qu’il arrive, lorsque ces molécules s’infiltrent dans le système digestif ? Les petits soldats se mettent à l’œuvre et la réponse immunitaire devient parfois inappropriée, ce qui peut occasionner ce qu’on appelle, l’inflammation de bas grade (17).

D’un autre côté, cette fameuse inflammation peut se créer directement dans le microbiote intestinal, en fonction des familles de bactéries qui s’y installent, puisque certaines d’entre elles contribuent au processus inflammatoire (17). En effet, des bactéries sont reconnues pour fabriquer, à partir des nutriments consommés, des molécules dites pro-inflammatoires (17). Ici, vous pouvez vous imaginer l’impact de l’alimentation sur l’équilibre digestif.

Alimentation et microbiote : les aliments vedettes à consommer

Les fibres alimentaires

Saviez-vous que ces dernières (les fibres) se retrouvent exclusivement dans les aliments de source végétale ? En effet, les fibres sont présentes dans les fruits et légumes, les noix et graines, les grains entiers et les légumineuses. Vous l’aurez deviné, les fibres agissent positivement sur le microbiote en nourrissant les bonnes bactéries (1)(9). En plus des bienfaits qu’on leur attribue pour la régulation du transit, elles agissent de manière indirecte sur les processus inflammatoires et la capacité du système immunitaire à faire face aux intrus (6)(10)(17). À ce propos, des études ont observé qu’une diminution drastique de glucides et de fibres est associée à une baisse de la quantité totale des bactéries intestinales (4)(13). À l’inverse, la consommation élevée de fibres favorise la présence de « bonnes » bactéries intestinales (1)(2)(10). Les fibres contribuent à la production des acides gras à chaîne courte par leur fermentation par les bactéries intestinales (1)(6)(10)(17)(18). Les molécules ont plusieurs rôles bénéfiques sur la santé, donc favoriser les processus davantage anti-inflammatoires (6)(10)(17). Rappelez-vous, plus les bactéries sont présentes en nombre et en variété, plus le microbiote est sain (17) ! Les fibres sont donc vos alliés.

Les prébiotiques

Les prébiotiques se définissent comme une forme de glucides non digérés par les cellules de l’intestin, destinés plutôt à nourrir les bactéries qui, elles, les fermentent et produisent divers métabolites (3)(5)(7)(9). Elles stimulent la croissance sélective des bactéries bénéfiques et contribuent à favoriser l’implantation des bactéries productrices de butyrate, un acide gras à chaîne courte (6)(9)(17). Indirectement, les prébiotiques permettent de diminuer la prolifération des mauvaises bactéries en influençant positivement les défenses immunitaires (9)(10). En servant de nourriture aux micro-organismes bénéfiques, ils contribuent également à l’absorption de certains minéraux (7).

Les prébiotiques se regroupent sous plusieurs types et se retrouvent entre autres dans la betterave, l’asperge, l’ail, l’oignon, le poireau, l’artichaut, les haricots, les lentilles, la banane plutôt verte, l’avoine et la pomme de terre (3)(6).

Les polyphénols

Au cours des dernières années, la science a démontré que les polyphénols avaient un rôle de prébiotiques sur les bactéries intestinales (17). En effet, la consommation de certains polyphénols contribue à augmenter la diversité microbienne (17). Ces modifications du microbiote intestinale ont des conséquences positives sur l’immunité et l’inflammation, surtout grâce au fait qu’ils assurent, entre autres, l’intégrité de la barrière intestinale (17). Les polyphénols se retrouvent entre autres dans les petits fruits, le café, le thé et le vin (17).

Les probiotiques et les aliments fermentés

Par définition, les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui, lorsque consommés en quantité suffisante, confèrent un bénéfice à l’hôte (3)(5)(7)(8). Ce sont dans les capsules et dans les produits à boire de certaines compagnies que l’on trouve généralement des probiotiques à proprement dit (7)(8). Le nombre de bactéries présentes et les souches de bactéries doivent être bien contrôlés et indiqués (7)(8). De plus, pour avoir leurs bienfaits, les bactéries des probiotiques doivent se rendre à l’intestin! C’est pour cette raison que les produits commerciaux ont des capsules entérosolubles qui résistent à l’estomac (7)(8).

Les aliments dits fermentés peuvent également contenir des micro-organismes, mais ne sont pas à proprement parler des probiotiques selon la définition officielle (7)(8). En effet, le nombre de bactéries présentes n’est pas régulé et il n’y a pas d’uniformité (7)(8). Les aliments fermentés peuvent notamment être issus de la fermentation des produits laitiers, des légumes ou encore du soya (7)(8). Concrètement, on pense à la choucroute, au miso, au tempeh, au kimchi (mélange de chou et légumes fermentés), au kombucha et au kéfir. La fermentation permet un apport supplémentaire en micro-organismes et facilite l’absorption également de plusieurs vitamines et minéraux essentiels à l’intégrité du microbiote (7).

Alimentation et microbiote : les aliments à limiter

Voici les aliments à limiter, pour un microbiote en bonne santé.

Les sucres raffinés

La surconsommation de sucre affecte négativement les communautés de bactéries intestinales et, conséquemment, la santé globale (23). Des études observent que la consommation élevée de sucres ajoutés modifie les bactéries intestinales, ce qui peut conduire à une augmentation de la production de métabolites non souhaités (23).

Les édulcorants

Les études actuelles menées auprès de modèles animaux montrent qu’un microbiote soumis à la consommation d’édulcorants (aspartame, sucralose, sucre-alcool, entre autres), serait associé à une modification du microbiote intestinal (17)(19)(20). En est-il de même chez l’humain ? La science ne l’affirme pas encore (17)(19). Toutefois, ces aliments sont reconnus pour augmenter l’envie d’aliments sucrés et sont présents dans les aliments peu nutritifs (19). Ces faux sucres ont tout avantage à ne pas se retrouver dans votre garde-manger.

Les protéines animales

Les chercheurs confirment maintenant qu’une alimentation riche en protéines animales favorise la libération de métabolites bactériens nocifs pour l’organisme (1)(11)(15)(17)(18)(23). Également, chez les modèles animaux, ils ont observé qu’une diète riche en gras saturés augmenterait la présence de molécules associées à l’inflammation dans la circulation sanguine ainsi qu’au cerveau (1)(16)(23).

Les aliments transformés

Eh oui, beaucoup de produits sur les tablettes contiennent une combinaison de gras saturés (huile de palme, de palmiste, huiles hydrogénées, shortening) et de sucre. Sans parler de la présence des additifs alimentaires et parfois, des édulcorants. Pour cette raison, il semble évident que plusieurs éléments figurant dans la liste d’ingrédients  des aliments transformés auraient des répercussions sur le microbiote (2)(4)(17)(23). De plus, une grande consommation de ces derniers s’accompagne certainement d’un apport plus faible en fibres alimentaires, ces dernières étant très précieuses pour la santé intestinale (1). Dans la littérature, les études ont constaté que des effets néfastes sur la santé microbienne de l’alimentation dite « Western », alimentation faible en fibres et riches en gras saturés, en protéines animales et en sucres ajoutés (1)(2)(4)(13)(15)(17)(18). À l’inverse, une alimentation basée sur les végétaux (plant-based) riches en fibres et faibles en gras est associée à un meilleur « profil » bactérien (4)(11)(17)(18) !

Vous l’aurez compris, il existe plusieurs bonnes raisons de prendre soin de son microbiote et cela passe, en partie, par l’alimentation. Il reste encore une foule de choses à découvrir sur ce merveilleux monde microbien et déjà, on comprend son immense potentiel. Cela rappelle également l’importance de prendre soin de soi au quotidien et d’adopter de saines habitudes de vie. Qui plus est, bien qu’elles soient plus spécifiques, les recommandations en lien avec l’alimentation et la santé du microbiote ne diffèrent pas des principes généraux de saine alimentation.

À votre santé et à celle de vos milliards de micro-organismes!

Références :

(1) Albenberg LG, Wu GD. Diet and the intestinal microbiome: associations, functions, and implications for health and disease. Gastroenterology. 2014 May;146( 6 ):1564-72. doi: 10.1053/j.gastro.2014.01.058. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24503132/ 

(2) Bibbò S, Ianiro G, Giorgio V, Scaldaferri F, Masucci L, Gasbarrini A, Cammarota G. The role of diet on gut microbiota composition. Eur Rev Med Pharmacol Sci. 2016 Nov;20(22):4742-4749. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27906427/ 

(3) Cryan JF, O’Riordan KJ, Cowan CSM, Sandhu KV, Bastiaanssen TFS, Boehme M, Codagnone MG, Cussotto S, Fulling C, Golubeva AV, Guzzetta KE, Jaggar M, Long-Smith CM, Lyte JM, Martin JA, Molinero-Perez A, Moloney G, Morelli E, Morillas E, O’Connor R, Cruz-Pereira JS, Peterson VL, Rea K, Ritz NL, Sherwin E, Spichak S, Teichman EM, van de Wouw M, Ventura-Silva AP, Wallace-Fitzsimons SE, Hyland N, Clarke G, Dinan TG. The Microbiota-Gut-Brain Axis. Physiol Rev. 2019 Oct 1;99( 4 ):1877-2013. doi: 10.1152/physrev.00018.2018. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31460832/ 

(4) Gentile CL, Weir TL. The gut microbiota at the intersection of diet and human health. Science. 2018 Nov 16;362(6416):776-780. doi: 10.1126/science.aau5812. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30442802/ 

(5) Generoso JS, Giridharan VV, Lee J, Macedo D, Barichello T. The role of the microbiota-gut-brain axis in neuropsychiatric disorders. Braz J Psychiatry. 2021 May-Jun;43( 3 ):293-305. doi: 10.1590/1516-4446-2020-0987. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32667590/ 

(6) Gomaa EZ. Human gut microbiota/microbiome in health and diseases: a review. Antonie Van Leeuwenhoek. 2020 Dec;113(12):2019-2040. doi: 10.1007/s10482-020-01474-7. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33136284/ 

(7) International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics (ISAPP) https://isappscience.org/

(8) International Probiotics Association (IPA) https://internationalprobiotics.org/

(9) Jadhav P, Jiang Y, Jarr K, Layton C, Ashouri JF, Sinha SR. Efficacy of Dietary Supplements in Inflammatory Bowel Disease and Related Autoimmune Diseases. Nutrients. 2020 Jul 20;12( 7 ):2156. doi: 10.3390/nu12072156. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32698454/ 

(10) Kumar M, Babaei P, Ji B, Nielsen J. Human gut microbiota and healthy aging: Recent developments and future prospective. Nutr Healthy Aging. 2016 Oct 27;4( 1 ):3-16. doi: 10.3233/NHA-150002. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5166512/ 

(11) Kumar A, Chidambaram V, Mehta JL. Vegetarianism, microbiota, and cardiovascular health: looking back, and forward. Eur J Prev Cardiol. 2022 Oct 20;29(14):1895-1910. doi: 10.1093/eurjpc/zwac128. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35727958/ 

(12) Lloyd-Price J, Abu-Ali G, Huttenhower C. The healthy human microbiome. Genome Med. 2016 Apr 27;8( 1 ):51. doi: 10.1186/s13073-016-0307-y. https://genomemedicine.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13073-016-0307-y 

(13) Makki K, Deehan EC, Walter J, Bäckhed F. The Impact of Dietary Fiber on Gut Microbiota in Host Health and Disease. Cell Host Microbe. 2018 Jun 13;23( 6 ):705-715. doi: 10.1016/j.chom.2018.05.012. PMID: 29902436. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29902436/ 

(14) Rowland I, Gibson G, Heinken A, Scott K, Swann J, Thiele I, Tuohy K. Gut microbiota functions: metabolism of nutrients and other food components. Eur J Nutr. 2018 Feb;57( 1 ):1-24. doi: 10.1007/s00394-017-1445-8. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5847071/ 

(15) Simpson HL, Campbell BJ. Review article: dietary fibre-microbiota interactions. Aliment Pharmacol Ther. 2015 Jul;42( 2 ):158-79. doi: 10.1111/apt.13248. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26011307/ 

(16) Sonnenburg JL, Bäckhed F. Diet-microbiota interactions as moderators of human metabolism. Nature. 2016 Jul 7;535(7610):56-64. doi: 10.1038/nature18846. https://www.nature.com/articles/nature18846 

(17) Rinninella E, Cintoni M, Raoul P, Lopetuso LR, Scaldaferri F, Pulcini G, Miggiano GAD, Gasbarrini A, Mele MC. Food Components and Dietary Habits: Keys for a Healthy Gut Microbiota Composition. Nutrients. 2019 Oct 7;11(10):2393. doi: 10.3390/nu11102393. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6835969/ 

(18) Rinninella E, Tohumcu E, Raoul P, Fiorani M, Cintoni M, Mele MC, Cammarota G, Gasbarrini A, Ianiro G. The role of diet in shaping human gut microbiota. Best Pract Res Clin Gastroenterol. 2023 Feb-Mar;62-63:101828. doi: 10.1016/j.bpg.2023.101828. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37094913/ 

(19) Ruiz-Ojeda FJ, Plaza-Díaz J, Sáez-Lara MJ, Gil A. Effects of Sweeteners on the Gut Microbiota: A Review of Experimental Studies and Clinical Trials. Adv Nutr. 2019 Jan 1;10(suppl_1):S31-S48. doi: 10.1093/advances/nmy037. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6363527/ 

(20) Valdes AM, Walter J, Segal E, Spector TD. Role of the gut microbiota in nutrition and health. BMJ. 2018 Jun 13;361:k2179. doi: 10.1136/bmj.k2179. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29899036/ 

(21) Wiertsema SP, van Bergenhenegouwen J, Garssen J, Knippels LMJ. The Interplay between the Gut Microbiome and the Immune System in the Context of Infectious Diseases throughout Life and the Role of Nutrition in Optimizing Treatment Strategies. Nutrients. 2021 Mar 9;13(3):886. doi: 10.3390/nu13030886. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8001875/ 

(22) Zhang P. Influence of Foods and Nutrition on the Gut Microbiome and Implications for Intestinal Health. Int J Mol Sci. 2022 Aug 24;23(17):9588. doi: 10.3390/ijms23179588. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36076980/ 

(23) Zmora N, Suez J, Elinav E. You are what you eat: diet, health and the gut microbiota. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2019 Jan;16( 1 ):35-56. doi: 10.1038/s41575-018-0061-2. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30262901/ 

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